Même pendant ses périodes de congé, cette population de cadres n’arrive pas complètement à faire abstraction de ses impératifs professionnels. Ainsi, près d’un cadre sur deux (46 %) n’arrive pas à déconnecter totalement du travail pendant ses jours de repos : 36 % restent connectés à leurs mails quand 10 % vont jusqu’à emmener du travail chez eux. D’où le fait, sans doute, que seul 1% des salariés interrogés estiment que leur charge de travail va beaucoup diminuer pendant ce “joli mois de mai”, comme le chantait l’inoubliable Bourvil.

Le comble, c’est que, période de référence oblige, beaucoup doivent finir d’écouler leur stock de congés payés et en éprouvent parfois le plus grand mal. 61 % des cadres interrogés se retrouvent dans l’obligation de les solder avant le 31 mai. Pour deux tiers d’entre eux, c’est un réel casse-tête pour liquider ces jours avant la fin du mois.

Seuls 12 % des employeurs adaptent leur organisation pendant cette période

Pour ceux qui ont réussi à répartir leurs congés payés le reste de l’année, travailler au bureau pendant cette période n’est pas forcément une partie de plaisir : le nombre d’absents atteint parfois les niveaux constatés au mois d’août, période traditionnellement la plus calme de l’année. Ainsi, un tiers des cadres interrogés estiment que ces absences gênent leur travail quotidien. Par ailleurs, 62 % déclarent avoir des difficultés à joindre leurs clients ou partenaires. Et même si ces difficultés sont connues des entreprises, elles n’entraînent pas pour autant de mesures particulières : seuls 12 % des employeurs adaptent leur organisation pendant cette période.

*Enquête réalisée en ligne du 11 au 19 mai 2017 auprès de 266 cadres en poste en France Métropolitaine auprès des visiteurs des sites Cadreo & RegionsJob.